vendredi 16 mars 2018

Emploi : et si je regardais les choses différement?

Ces derniers jours ont été intenses et extrêmement formateurs pour moi.

Vous l'aurez peut être comprit au fil des derniers billets, un retour à l'emploi pour moi est finalement moins important qu'une reprise d'activité et le fait de trouver une place dans l'édifice social. Apporter ma pierre à cet ensemble qu'est le monde des "actifs" ne passe en fait pas nécessairement par un emploi salarié.
Je cherche en fait une insertion sociale, quelle qu'en soit la forme.

J'ai envisagé très sérieusement l'hypothèse de suivre un BTS.
Il s'avère que le BTS Services et prestations des secteurs sanitaire et social (SP3S) ne correspond pas à mes aspirations profondes. Le BTS Économie sociale et familiale s'accorderait bien plus à mes passions et envies. Malheureusement, le type de formation disponible en Charente pour ce diplôme ne "cadre" pas avec mes problèmes de santé en l'état actuel des choses. Une formation en alternance m'imposerait un rythme que je ne suis pas certaine de pouvoir suivre pendant deux ans.

Le fait est que mes troubles anxieux généralisés, bien que moins envahissants qu'ils ont pu l'être (en grande partie grâce à l'élimination du facteur dépressif), restent très présents et sont encore mal équilibrés.

J'ai récemment décidé de reprendre des antidépresseurs, en toute connaissance de cause.
Les antidépresseurs constituent en effet le traitement de fond de ce type de maladie psychique. Dans la mesure où mes troubles ont été présents dès ma petite enfance, il est peu probable que j'en sois jamais "guérie". Il est plus réaliste d'envisager de trouver un équilibre durable, qui me permette d'avoir une qualité de vie améliorée. Je l'ai accepté.
Mes troubles anxieux sévères sont associés à une dysthymie (mon humeur ne se régule pas bien), une hypersensibilité sensorielle, une hyper-empathie et à des difficultés avec les règles tacites des relations sociales, et divers autres troubles plus "mineurs". Je me dois de tenir compte de ces aspects là, sans leur donner une place excessive ni les ignorer.

J'ai donc finalement accepté le fait que si je souhaite être active dans la société, peu importe la façon d'y parvenir. Le bénévolat en est une. Encore fallait-il trouver un secteur où je me sente à ma place. En la matière, des contacts déjà établis avec l'UNAFAM et l'ATTApsy16 m'ont permit de réfléchir à une place bénévole entre autre de "pair aidant", mais pas forcément exclusivement.

Par exemple, au regard des mises à jour des sites et pages Facebook des deux association, forte de mon expérience en la matière (de par la création et la tenue d'un site Internet à l'adolescence, puis de  plusieurs blogs, ainsi que la gestion passée d'un forum en BBcode), je pense pouvoir apporter des compétences utiles à ces associations.

Je n’exclue en rien l'idée de suivre un jour le BTS ESF en alternance auprès de la MFR IREO Richemont, cependant force est d'admettre aujourd'hui que ça serait pour moi passer d'une absence totale d'activité à un rythme extrêmement intense, de nature à me mettre en difficulté psychologique.
Le but étant de trouver un place satisfaisante et épanouissante dans la société, ce serait contraire à mes aspirations. Je dois donc laisser de côté cette solution, au moins pour l'instant.

Il est important de souligner que le soutien apporté par l'association Raisons de plus m'a beaucoup apporté ces derniers mois, et en particulier lundi dernier (le 12 mars 2018). En effet lundi a eut lieu un atelier avec une Pair-aidante et Mme Nathalie Dessans, fondatrice de l'association. Ces deux heures et demies ont été riches en partages.
L'atelier m'a permit de prendre conscience que, eut égard à mon statut (je bénéficie d'une RQTH, je suis éligible à l'AAH, mais je perçois la pension de réversion de mon mari, plus avantageuse), l'emploi n'est pas ma seule et unique voie d'insertion au sein de la société.

Pour me préparer à intégrer le BTS ESF (car je le souhaite vraiment, bien que je sois forcée d'admettre que je n'y suis pas encore prête), le bénévolat est une voie dans laquelle je m'épanouirais pleinement, du moment qu'il soit en lien avec ce que je connais et m'interpelle.

J'ai ainsi repris contact avec Mme Marie-Françoise Raillard, de l'association UNAFAM, eut égard au colloque se tenant le 29 mars prochain, où il sera justement question, entre autres choses, de la pair-aidance. Il se trouve que Mme Raillard se souvenait de moi, bien que nous n'ayons eut que des contacts par mails et ne nous soyons jamais rencontrées.
Les inscriptions (gratuites) au colloque étaient clauses car complètes, mais il semblerait qu'il soit fréquent que certains participants viennent uniquement le matin, ce qui m'arrange tout à fait, dans la mesure où le programme de l'après-midi m'intéresse majoritairement (et le matin j'ai rendez-vous avec le directeur adjoint de Ohé Prométhée, intervenant du dispositif CAP emploi 16)...

Voilà donc où j'en suis aujourd'hui... 😊

Pour info : extrait du programme du colloque du jeudi 29 mars 2018 :

13h30 L'accompagnement dans le travail de la personne en situation de handicap psychique
Inès de Pierrefeu
Docteur en psychologie clinique à l'Université de Paris Sorbonne Cité « L'accompagnement vers et dans l'emploi comme voie de rétablissement pour les personnes en situation de handicap psychique »

14h15 Arnaud Dordini
Directeur de l'ESAT Messidor « Les chemins de Compostelle » à Rochefort sur Mer
« Fonctionnement et apports d'un ESAT de transition, le rôle d'un Job coaching »

14h35 Eric Berguio
Directeur de l'ESAT Mézin
« Mézin ou comment un ESAT pour personnes en situation de handicap psychique redonne vie à un village du Lot et Garonne »

15h00 Les Institutionnels charentais de l'accompagnement dans le travail
ADAPEI : Nathalie Denier Quesney : Directrice de l'ESAT mixte
Cap Emploi : Fabienne Burguet : Directrice
EIRC : Alexandra Anseur : Directrice Adjointe du Pôle de l'ESAT des Vauzelles
Raisons de Plus : Nathalie Dessans : Directrice

15h20 Questions et Débats avec la salle

15h45 La « pair aidance » : Quand l'expérience de la maladie est devenue un savoir au service du soin de personnes en situation de maladie
Christophe Lamadon et Patrick Stern
Respectivement Médiateur de Santé Pair et Pair Aidant du SAMSAH Prepsy
« Au travers du dispositif du SAMSAH Prepsy, les conditions de la juste place d'un pair aidant et d'un médiateur en santé pair dans l'équipe leurs apports dans le soin des personnes »

16h40 Questions et Débats avec la salle

17h00 Conclusions des quatre colloques 
L’accompagnement dans le parcours de soins de la personne en situation de maladie psychique
Marie-Françoise Raillard et Georges Bullion

17h10 Pot d'échanges

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